Ressentir constamment le ‘désir’ de partir en voyage.
Ressentir constamment le ‘désir’ de partir en voyage.
Selon « Le livre des Signaux » de Christiane Beerlandt :
- Il y a un désir inconscient de pouvoir demeurer dans les tendres bras de la mère originelle, l’atmosphère étant de celles où Léonard de Vinci dépeint l’enfant Jésus sur les genoux de sa mère Marie, tandis que Marie à son tour est prise dans les bras de sa propre mère – tout en lignes embuées nimbant la scène d’un halo de douceur ; mais l’on sait qu’un jour l’enfant dans le giron maternel mourra sur la croix.
- Voici la mère originelle et l’enfant fondus l’un dans l’autre, cherchant une chaleureuse félicité hors de leur propre Je, s’immergeant dans celle-ci, s’y perdant : c’est l’image de la pietà telle que nous la voyons dans le signe des ‘Poissons’.
- Ceci n’est pas l’image de ‘la vie’ !
- C’est se sentir un peu froid en tant qu’être terrestre et vouloir se fondre dans quelque chose de plus grand, quelque chose de ‘spirituel-maternel’, plus étendu et exaltant que son propre JE que l’on pense si petit : l’on situe le céleste hors du JE.
- L’on cherche à être chéri ou consolé dans les bras de…
- L’on veut être absorbé dans plus grand que soi… dans ces sphères d’oubli bienheureux (loin de la vraie vie).
- Tant que l’on veut continuer à fuir dans de telles sphères, l’on n’apporte pas dans sa vie quotidienne les nécessaires changements à opérer si l’on veut se ressentir comme un JE chaleureusement terrestre, réellement vivant et heureux, jour après jour.
- Le désir de partir en voyage signale qu’il est nécessaire de chercher la sécurité sur son propre terrain, sans plus escompter trouver refuge chez quelqu’un d’autre.
- Il s’agit de compter sur soi-même et d’assumer la responsabilité d’aller et de venir là où le veut la Vie.
- Pousse-toi fermement en toi-même maintenant, avec les pieds bien plantés sur le sol.
- Tu en as besoin !
- Finis-en avec toutes les apparences.
- Avance lentement et sûrement, à ton propre rythme à l’instar de la tortue, sans dévier sur des chemins secondaires.
- Mets en place de nouvelles structures là où c’est nécessaire !
- Ton Moi vivant t’appelle à mettre des bornes à ce qui est débridé !
- Ne fuis pas au pays imaginaire des rêves, qui relève plus des apparences que d’une joie réelle.
- Trace tes propres frontières et offre à ta masse d’énergies un gîte sûr et sain.
- Ne vis pas dans un monde d’apparences ou de rêve, mais dans la réalité.
- Rentre avec bonheur dans ton foyer personnel, au plus près de toi-même, et opère les changements qui s’imposent là où il le faut, tel est le message.
- Tu te coupes en deux pour ainsi dire : avec tes jambes, tu effectues automatiquement les mouvements nécessaires pour avancer dans la vie quotidienne, mais la tête ne semble pas vraiment prendre part aux mouvements des jambes…
- Tu n’es pas vraiment relié à ton corps de la tête aux pieds, de façon concentrée et joyeuse, dans l’ici-et-maintenant.
- Tu détournes ton torse du bas de ton corps, pour ainsi dire.
- Comme si tu voulais échapper à la structure unifiée en toi ; tu n’es pas et ne restes pas partenaire de toi-même dans l’ici-et-maintenant.
- Tes pieds sont comme montés sur des roulettes, au lieu d’être posés à plat sur le sol ; tu ‘roules’ en avant au lieu de rester tout près de toi-même, silencieusement et solidement.
- Tu avances avec tes jambes, et même automatiquement, mais au niveau de la tête tu te retournes, comme si tu restais accroché en pensée à ce qui se trouve derrière toi, à ce que tu dois lâcher.
- Reste donc totalement présent à toi-même dans l’ici-et-maintenant !
- Ne te laisse pas détourner, tirer en arrière vers d’autres sujets ; autrement dit, lorsque tu choisis d’aller de l’avant, tu dois t’y tenir de tout ton être, sans te laisser dévier d’un pouce !
- Une sorte d’incertitude peut se trouver à la base de ceci, comme chez un enfant qui se demande : « Dis, c’est quand même bien ce que je fais, d’avancer ? Ou dois-je d’abord demander à ma mère, à mon père ? »
- Tu ne vas pas vraiment de l’avant d’un seul tenant ; tu as beau porter des fardeaux terrestres, tu ne demeures pas présent à toi-même.
- Tu sembles quelquefois être coupé des choses que tu fais dans l’instant présent, à tel point que tu peux être distrait, oublier des choses ou te cogner contre un poteau.
- Ne te laisse pas écarter de la voie principale.
- Reste fortement présent près de toi-même, c’est ce que te dit ce signal.
- On dirait que tu marches sur un fût de bière ou sur une bicyclette, mais cela te dépasse…
- On dirait que tu n’arrives pas à ‘rester’ à ta propre ‘hauteur’, à te suivre.
- Ne laisse pas ta tête se détourner vers le chemin secondaire, sinon tu n’auras plus aucun contrôle sur la dynamique, tes mouvements, tes pieds !
- Accompagne-toi en épousant ton propre mouvement !
- Tu n’es plus vraiment impressionnant dans ce que tu fais : comme par exemple un pianiste qui rêvasse ou flotte dans ses pensées, l’esprit à l’étranger, au lieu d’être tout entier présent à son jeu, ce qui lui fera commettre des fautes désagréables.
- Cela n’a pas de sens de continuer ainsi : il devra d’abord s’interrompre, prêter attention à ce qui habite son cœur ou ses pensées… pour ensuite reprendre de façon concentrée quand il sera à même de rester présent à ce qu’il fait.
- Une tendance à se laisser distraire de ce qu’on est occupé de faire en réalité.
- Tu roules à vélo, mais ta tête n’est pas impliquée dans le fait de rouler ici et maintenant ; tes jambes pédalent comme celles d’un automate, mais ta tête est ici ou là ou ailleurs encore.
- Ton regard est tourné plus loin, ou en arrière, vers quelque chose d’autre que ce que tu représentes ou ce que tu es occupé de faire dans la réalité concrète.
- Ceci ne peut que tourner de travers, évidemment.
- Souvent, c’est avec ton ‘cœur’ que tu ‘gardes’ des choses qu’il vaudrait mieux ‘lâcher’ : tu sais qu’il te faut aller de l’avant (dans ton évolution, dans ta vie quotidienne) mais tu ne le fais pas, car tu te freines et tu continues à cafouiller, à stagner au niveau du cœur.
- Tu fixes ta vie et tu veux sortir de cette situation.
- Tu retiens entre tes mains des choses ou des personnes, et peut-être en as-tu le cœur gros, car le cœur demande une absence totale d’attaches : l’effet salutaire de l’amour sans liens.
- Il faut ici résoudre une sorte de tristesse primale, une tristesse originelle due à la relativité de la vie terrestre et du bonheur ainsi qu’à la souffrance et à la mort qui y sont liées d’après tes convictions profondément ancrées.
- Ceci évoque la symbolique du Soleil dans le Sagittaire qui nous montre des gens qui souvent sont convaincus que le bonheur se trouve dans les voyages, qui quelquefois peuvent rire très fort et beaucoup s’amuser pour compenser une tristesse sous-jacente qui demande à être résolue définitivement.
- Une sorte de ‘désir’ prend naissance, qui est projeté sur un ‘rêve’, une idée de vouloir partir en voyages, alors qu’il s’agit d’une sorte de désir de te dégager, de te libérer de toutes les attaches, de la mère originelle, de la mort, pour rentrer chez toi dans le pur amour.
- Il te faut resserrer très fort et très intimement ton lien avec toi-même au lieu de le fuir et ne cherchez la solution ni dans les voyages, ni dans la bière.
- Ceci demande donc que l’on s’attarde sur soi-même, que l’on rentre en soi-même très intensément, que l’on brise le lien avec le giron originel ou que l’on s’abstienne désormais de s’absorber et de fuir dans quelque relation que ce soit : à cette fin, des changements sur le plan pratique sont souvent nécessaires.
- Il s’agit de ‘rester dans les limites de sa propre structure’, de se mettre à bâtir sur sa propre base…
- Ceci n’est possible que lorsqu’on lâche prise vis-à-vis des choses extérieures à son propre JE, lorsqu’on ne se perd plus dans des désirs nostalgiques et dans des rêves, lorsqu’on se tourne très intimement vers l’intérieur et qu’on s’implique en soi-même !
- Ceci suppose de faire un choix en faveur de la vie, ce qui signifie la Joie véritable.
- Le cœur se détend et rit vraiment à présent ; loin de chercher à fuir, il est bon et paisible, en sécurité au sein de lui-même.
- Ton Moi vivant demande que tu rentres chez toi, en toi, dans l’intimité chaleureuse de ton foyer, et que tu laisses reposer tes sentiments de bonheur dans les draps douillets de ton propre lit, dans la maison accueillante que tu es toi-même.
- Que tu puisses, affectivement, te prélasser dans les sphères de l’endroit où tu te trouves maintenant, percevoir par le biais des sens les choses délectables qui t’entourent.
- Et tu jouis des délices de l’ici-et-maintenant ; la pluie crépite agréablement sur les carreaux et tu contemples la lune rieuse tout en ressentant la douceur de la vie sur ta peau.
- Tu te sens intensément et intimement chez toi, bien au chaud, dans ton propre corps physique.
- Tu éprouves le pur bonheur de pouvoir être toi-même, de pouvoir aussi te ressentir toi-même physiquement dans la vie ; la gratitude de pouvoir être toi, dans ton corps.
- Dans cette joie, plus rien d’autre n’est nécessaire, tu sais simplement que le meilleur arrivera sur ton chemin tant que tu vis dans la conviction que cette joie peut se perpétuer pour toi.
- Tu n’aspires plus à rien d’autre qu’à Être toi-même dans la toison ouatée de ton corps.
- Ne te laisse pas détourner de la route principale.
- Reste fortement présent à toi-même, dit ce signal.
- Peut-être, dans un cas plus sérieux, la douleur ou le chagrin sont-ils présents.
- Il y a en toi une masse d’énergies nécessitant un pilotage à partir du moment présent.
- Certes, tu dis et tu parles, mais à vrai dire tu ne bouges pas…
- Tu te bornes à rêver et à désirer, peut-être sur le fond de tristesse et d’insatisfaction vis-à-vis de ce qui est ‘maintenant’.
- De cette manière, tu ne progresseras pas.
- N’éprouves-tu aucune joie dans le Maintenant ?
- Tu pourrais te cogner la tête contre un poteau parce que tu te distancies de ta présence physique actuelle, parce que tu ne te meus pas vraiment dans le Moment Présent.
- Il s’agit parfois d’une sorte de refus, d’une résistance à être authentiquement qui tu es dans l’ici-et-maintenant.
- Tu cherches pour ainsi dire à fuir dans des désirs nostalgiques, loin de toi… au lieu de te rapprocher de plus en plus de toi, de t’introduire dans ton corps.
- Ceci révèle que tu veux chercher la joie en dehors de toi, que tu te rends insuffisamment dans l’ici-et-maintenant.
- C’est comme un dédoublement, c’est comme se laisser conduire au lieu de mener sa vie soi-même, au lieu de la diriger à partir du Maintenant !
- Tu n’es pas vraiment heureux dans l’ici-et-maintenant, tu te sens peut-être victime ou tu soupires face à ses tâches ‘terrestres’, à tes responsabilités ; tu situes le bonheur à l’extérieur de toi, dans le lointain, dans l’avenir.
- Tu ne crois PAS pouvoir trouver le bonheur dans l’ici-et-maintenant.
- Cependant, le bonheur auquel tu aspires est comme un rêve, une fuite, qui ne pourra jamais te donner une satisfaction durable, au contraire : il s’agit d’une tentative de fuite, mais une fuite qui en fin de compte ne te satisferait pas non plus.
- Fuite et irréalité.
- Il s’agit en fait de prendre un temps pour t’arrêter auprès de toi, tout contre toi, … de descendre du véhicule et de te prêter attention … pour venir tout près de toi, en te concentrant en toi-même à cent pour cent, dans la gratitude… et pour éprouver la joie profonde que t’inspire ton ‘être’.
- Cette joie, jamais plus tu ne voudras t’en évader.
- Et les voyages que tu attireras alors dans ta vie comme si cela allait de soi concorderont avec ce sentiment de gratitude, mais le fait de ‘vouloir a priori voyager’ se sera dissipé ; ce sera une possibilité, mais plus du tout une nécessité !
- Le véritable bonheur n’a rien à voir avec un rêve ou avec une fuite lointaine, avec un désir de survoler des tas de paysages ; le paradis se trouve dans l’ici-et-maintenant et si ce n’est pas encore le cas, alors il te faut opérer des changements, en restant tout près de toi-même, de sorte que ta vie devienne un paradis.
- Plutôt que de t’échapper hors de toi-même, descends très profondément et intimement dans ton corps.
- Le désir d’entreprendre une tentative d’évasion à travers un voyage paradisiaque provient de ton incapacité à éprouver le pur bonheur de ton propre être… en ton foyer, dans ce chez-toi qui est en toi.
- Le fait même d’être chez toi, dans l’Union avec toi-même, dans le giron de la vie, en harmonie avec ton corps, te procure un sentiment d’exquise félicité que rien dans aucun voyage ne peut surpasser.
- Et lorsque ce sentiment de pur bonheur n’est pas là, tu vas le chercher dans les rêves et les désirs.
- Mais le bonheur véritable n’est pas du tout un rêve, tu l’éprouves chaque jour si tu le souhaites, ici et maintenant, dans tes propres bras, sous ton propre toit.
- Opère des changements dans ta vie là où c’est nécessaire, viens plus près de toi-même, cherche tout en toi.
- Pars en voyage dans l’espace de ton propre cœur.
- Et, à partir de là, jamais plus tu ne voudras t’échapper !
- Si un voyage se présente sur ta route, c’est bien, mais ce n’est plus du tout nécessaire, ce n’est plus un ‘désir’.